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Ouverture du dialogue politique au Bénin
Patrice Talon pose un acte républicain
Patrice Talon, toujours dans la dynamique de la décrispation de la crise politiq


Le président de la République, Patrice Talon a lancé ce jeudi 10 octobre, les travaux du dialogue politique qui réunit au Palais des congrès de Cotonou, 09 partis politiques toute tendance confondue. L’occasion était pour le chef de l’Etat  de situer le cadre et le contexte de ce dialogue avant d’énoncer les grandes pistes de réflexions aux différents délégués présents. Par l’organisation effective des travaux du dialogue politique le chef de l’Etat pose un acte républicain de haute portée qui montre qu’il est effectivement à l’écoute de son peuple et de sa classe politique.

«Toilettage du code électoral et de la charte des partis politiques ; renforcement du système partisan ; recherche d'équité dans la représentation du peuple à l'Assemblée nationale ; statut de l'opposition et mesures d'apaisement de la situation politique». Ce sont là les principaux points à aborder par les participants à ces assises. En effet, 9 partis politiques sur les 10 invités ont répondu présent à l’appel du Chef de l’Etat pour se pencher sur le système partisan béninois enrhumé par la mise en œuvre des nouveaux textes de loi censés le réorganiser mais qui au finish créent plus de divisions qu’ils ne doivent unir. Il s’agit de : Union Progressiste (UP) ; Bloc Républicain (BR) ; Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ; Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (MOELE-BENIN) ; Force Cauri pour le Développement du Bénin (FCDB) ; Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn) ; Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) ; Parti la Flamme Renouvelée (PFR). Seul le parti Dynamique Unitaire pour la Démocratie et le Développement (Dud) de Valentin Houdé était aux abonnés absents. L’on note la participation remarquée du Parti des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien président Boni Yayi. Un parti représenté entre autre à cette session de dialogue par Théophile Yarou, son deuxième secrétaire national ou encore Paul Hounkpè et Djimba Soumanou. Le président de la République pour permettre à tous les participants d’être à l’aise a choisi le professeur de droit et ancien ministre Dorothée Sossa comme facilitateur assisté de Victor Topanou comme rapporteur général. Les travaux ouverts ce jeudi 10 octobre prennent fin samedi prochain au cours d’une cérémonie de clôture à l’issue de laquelle le président patrice Talon recevra les conclusions et recommandations pour une meilleur réorganisation du système partisan.

La tenue effective de ce dialogue nationale est la résultante d’une promesse déjà tenue par le chef de l’Etat en mai et en juillet dernier au regard des soubresauts connu par le pays à l’issue des élections législative d’avril dernier. Ce qui pousse  le président Patrice Talon a en appelé au sens de responsabilité de  l’ensemble de la classe politique béninoise. « A la mise en œuvre de ces lois, Mesdames et Messieurs, nous nous sommes déchirés au point de compromettre notre cohésion. Nous, acteurs politiques, avons semé à notre propre égard, le doute, la méfiance et la défiance dans l’esprit de nos concitoyens», a-t-il dit dans son discours d’ouverture. Mais pour lui, bien que le système politique actuel pose des problèmes, les fondements essentiels et les piliers de la démocratie béninoise ne sont pas ébranlés raison pour laquelle, les institutions de la République continuent de bien fonctionner. « Si les évènements des mois d’avril, de mai et juin n’ont pas remis en cause le processus démocratique de notre pays, encore moins son édifice républicain, ils auront néanmoins révélé une certaine inadéquation entre l’idéal unanimement partagé et notre capacité à nous adapter tous aux exigences de cet idéal », a déclaré Patrice Talon.

Selon le chef de l’Etat, il est du devoir et de la responsabilité de la classe politique de tout mettre en œuvre pour trouver les voies et moyens de remettre en marche le système partisan sans jamais remettre en cause l’impérieuse nécessité de le réformer. « Notre pays nous appelle au réalisme, à la solidarité, à la cohésion. Aussi indiqués qu’ils puissent paraître, notre charte des partis politiques et notre code électoral nous ont causé du tort, parce que bon nombre d’entre nous, à la mise en œuvre, ne s’y sont pas retrouvés. (…). Aussi apparaît-il désormais pertinent que les acteurs politiques se retrouvent pour apprécier leur application, réfléchir et échanger sur les adaptations possibles à y apporter en vue d’une meilleure et réaliste organisation de l’espace politique et de la compétition politique, permettant le renforcement de l’unité nationale et de la concorde, tout en préservant l’indispensable assainissement des pratiques politiques », a indiqué Patrice Talon aux participants.

Reste à souhaiter que les conclusions de ces assises redonnent un nouveau départ au système partisan au regard des échéances électorales qui pointent à l’horizon.

 

MESSAGE DE MONSIEUR PATRICE TALON PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L’ETAT, CHEF DU GOUVERNEMENT
A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DU DIALOGUE POLITIQUE.
Cotonou, Palais des Congrès, le 10 octobre 2019.
• Madame et Messieurs les Présidents des
Institutions,
• Mesdames et Messieurs les membres du
Gouvernement,
• Mesdames et Messieurs les responsables
de partis politiques,
• Mesdames et Messieurs les Délégués au
Dialogue Politique,
• Distingués invités,
Permettez-moi d’exprimer à chacun de vous, au
nom de la République tout entière, ma satisfaction
et ma reconnaissance pour votre présence qui
témoigne de votre amour et de votre disponibilité
pour notre cher pays.
Notre rencontre de ce jour, loin d’être le signe d’un
quelconque stress de notre démocratie,
s’apparente à mon sens, à une exigence de checkup
quand survient une quinte de toux d’une
résonnance inhabituelle.
Mesdames et messieurs,
Notre système partisan était devenu nuisible pour
notre pays, tel un ongle incarné dans l’orteil.
Fallait-il le tailler avec courage dans la douleur ou
ne rien faire au préjudice indéfini du bien-être ?
Avec honneur et responsabilité, la 7ème législature
de notre pays a vaincu la fatalité en réformant notre
dispositif partisan par le vote à la quasi-unanimité
de ses députés toutes tendances confondues,
d’une nouvelle charte des partis politiques et d’un
nouveau code électoral pour répondre à notre
besoin unanime d’assainissement.
A la mise en oeuvre de ces lois, Mesdames et
Messieurs, nous nous sommes déchirés au point
de compromettre notre cohésion.
Nous, acteurs politiques, avons semé à notre
propre égard, le doute, la méfiance et la défiance
dans l’esprit de nos concitoyens.
Si les évènements des mois d’avril, de mai et juin
n’ont pas remis en cause le processus
démocratique de notre pays, encore moins son
édifice républicain, ils auront néanmoins révélé une
certaine inadéquation entre l’idéal unanimement
partagé et notre capacité à nous adapter tous aux
exigences de cet idéal.
Mesdames et messieurs,
Notre pays nous appelle au réalisme, à la solidarité,
à la cohésion.
Aussi indiqués qu’ils puissent paraître, notre charte
des partis politiques et notre code électoral nous ont
causé du tort, parce que bon nombre d’entre nous,
à la mise en oeuvre, ne s’y sont pas retrouvés.
Aussi apparaît-il désormais pertinent que les
acteurs politiques se retrouvent pour apprécier leur
application, réfléchir et échanger sur les
adaptations possibles à y apporter en vue d’une
meilleure et réaliste organisation de l’espace
politique et de la compétition politique, permettant
le renforcement de l’unité nationale et de la
concorde, tout en préservant l’indispensable
assainissement des pratiques politiques.
C’est convaincu de cet idéal que j’ai convoqué les
présentes assises dédiées au Dialogue Politique
ainsi que je m’y suis engagé le 20 mai dernier
devant notre peuple, puis réitéré le 15 juillet, lors de
ma rencontre avec certains responsables
politiques.
Mesdames et messieurs,
Le dialogue politique auquel je vous convie trouve
sa justification dans la volonté de notre peuple de
voir ses acteurs politiques se hisser à la hauteur des
défis qu’imposent la construction de l’Etat et la
consolidation de la nation.
Il s’inscrit dans mon souci permanent d’associer les
acteurs politiques à la recherche des compromis
aux questions politiques essentielles, notamment
électorales, dont la résolution est indispensable à
notre cohésion et à notre marche vers le progrès.
Sa finalité réside dans les recommandations
responsables qu’il vous appartiendra de formuler à
mon endroit.
Je suis convaincu que la foi qui vous anime et
l’engagement politique responsable qui est le vôtre,
nous permettront de trouver les solutions qui
renforcent davantage nos institutions et les
éloignent de toutes les formes de perversion et de
régression.
Nous savons tous et il n’est pas superflu de le
rappeler ici ce matin, que pour mettre fin aux
pratiques qui retardent son développement et créer
les conditions de la prospérité en vue d’offrir de
meilleures conditions de vie à ses enfants, notre
pays a besoin de réformes d’envergure, telle que la
réforme du système partisan.
En effet, le système partisan tel qu’institué, perçu et
pratiqué depuis 1991, ne fournit pas toujours les
moyens politiques de résilience aux défis
institutionnels, économiques et socio-politiques.
7
Il peine surtout à mobiliser durablement en nombre
suffisant dans des ensembles homogènes, les
ressources politiques qualitatives nécessaires à la
performance de l’Etat dans la réalisation de ses
missions essentielles.
L’intérêt n’est-il pas élevé de réformer notre modèle
pour l’adapter à nos besoins de bonne
gouvernance, à travers l’instauration de règles
contraignant à la constitution de grands ensembles
politiques sains, animateurs exclusifs de la
compétition politique ?
Mesdames et Messieurs,
Dans la vie d’une nation, de telles rencontres ne
sont pas fréquentes, même si elles sont souhaitées.
C’est pourquoi, je félicite les délégués des différents
partis politiques ici représentés pour leur
désignation, et les invite à saisir la présente
occasion pour explorer toutes les pistes possibles
d’amélioration de l’arsenal juridique régissant notre
dispositif électoral et pour formuler des
recommandations pertinentes pour y parvenir.
A ce propos, je ne doute pas que le sens du devoir
vis-à-vis de la République prévaudra lors des
échanges et que sera préservé l’essentiel :
l’impérieuse nécessité de réformer nos pratiques
politiques et partisanes afin d’améliorer la
gouvernance générale du pays.
Ainsi nous donnerons à notre peuple des raisons de
continuer à croire en nous, acteurs politiques, car il
aura compris que les réformes difficiles mais
nécessaires ne nous épargnent pas non plus.
Mieux, nos concitoyens apprécieraient bien de voir
que nous consentons, nous aussi, les sacrifices
nécessaires au développement de tous comme
nous le leur demandons.
9
En tout état de cause, je veux ici vous rassurer,
Mesdames et Messieurs les Délégués, que mon
Gouvernement appréciera avec diligence la
pertinence et l’opportunité de vos recommandations
en vue d’accomplir les actes qui relèveront de sa
responsabilité.
Je ne doute pas qu’il en sera de même pour
l’Assemblée nationale.
Je ne ménagerai aucun effort personnel à cet effet.
Mesdames et Messieurs
Je voudrais, pour finir, vous remercier d’avoir
accepté de vous investir dans cette mission de
haute portée nationale.
Pour garantir le bon déroulement de vos échanges
dans le respect mutuel, j’ai chargé Monsieur
Dorothée Cossi SOSSA dont l’expérience
intellectuelle, politique et professionnelle est
connue de tous, d’en assurer la conduite et la
facilitation.
A ses côtés officieront Monsieur Victor Prudent
TOPANOU, que j’ai désigné comme premier
Rapporteur, et deux autres que vous désignerez en
votre sein.
Comptant sur l’engagement de chacun et de tous
au service de la République, notre bien commun, je
déclare ouvert le Dialogue Politique dont j’aurai le
bonheur de recevoir, ici même samedi prochain, les
conclusions.
Vive la classe politique !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.



Edith GAGLOZOUN
 
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